Homo erasmus. Critique de la léthargie nomade. Léos Van Melckebeke
01 giugno 2013
I fards dell’Unione europea, cadono gli uni dopo gli altri, rivelando il suo brutto volto di megera agressiva.ESAURITO
Eppure c’è chi ne vanta il suo ultimo gioiello: il progetto di scambio degli studenti erasmus.
Siamo contenti di pubblicare una buona testimonianza su questo dispositivo, ultima chance per l’Europa di evitare il naufragio.
Estratto:
Chaque nuit, le long de la rue de l’université et sur les hectares
alentours, de bruyants tas se forment, éructant un anglais incertain.
Roi consacré de la fiesta, Homo erasmus connaît parfaitement le
processus, rodé depuis longtemps, puisque c’est le même qui règne en
maître dans toute l’Europe et sa nouvelle République des fêtes. Un seul
mot d’ordre : l’accumulation. Toujours plus de mousse, plus de culs,
plus de fun, plus d’hectolitres, plus de nationalités, plus de partage,
plus de watts, plus de décibels, plus de DJs, plus de cons sensuels,
plus de dancefloors, plus de shooters émétiques, plus de strings,
plus de photos. Plus de mélange. Saint de la cuite aliéné au sourire de
la meute internationale, grotesque maquilleur du néant, Homo erasmus
dégueule sans vergogne son absence d’imaginaire, vomit sans pudeur ses
litres de vide et se vautre en positivant dans l’obscène indigence de sa
pensée. Ses joies ne sont que boulimie; ses jubilations étroitement
codifiées. Même lorsqu’il joue la fantaisie, même lorsqu’il singe
l’obscène ou le cynisme, Homo erasmus s’aligne sur le commun, multiplie
le même et s’adapte à la misère en cours.